Science sans conscience et totalitarisme
- christophe lartas
- 23 mars
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Dernière mise à jour : il y a 4 jours
Politique (démences et décadences dans l’Europe des démons) 11 Science sans conscience et totalitarisme

Science sans conscience et totalitarisme Politique (démences et décadences dans l’Europe des démons) 11
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, écrivait jadis Rabelais dans La vie très horrifique du grand Gargantua (1532), inscrivant ainsi au fronton du temple occidental l’une des plus belles et profondes paroles de sagesse de l’humanité. Cette vérité universelle allait être plus que jamais démontrée de façon éclatante quelques siècles plus tard, d’abord avec l’avènement de la satanique Révolution anglaise (avec la création des premières usines, autrement dit la duplication et la légalisation de l’enfer sur Terre), ensuite avec celui de la Révolution française, tout aussi satanique (elle se réclamait du siècle des Lumières : elle n’était que l’irruption des Ténèbres sur un mode inédit, stupide et mécanique, tout à fait abominable). Un siècle et quelques après ces deux bouleversements majeurs de l’histoire de l’Occident, issus en droite ligne et de la Révolution française (pour ce qui participe du dogmatisme fanatique issu d’un intellect perverti, de la propagande constante d'idées devenues complètement folles, et du cauchemar utopique voulu, ou réalisé, à n'importe quel prix, fût-ce au prix d'un génocide) et de la Révolution industrielle anglaise (pour ce qui participe du processus d’industrialisation du meurtre de masse lent ou rapide, de l’assassinat « technique », de l'établissement d'un système aberrant contrôlé par des bureaucrates sadiques, médiocres et obtus), nous eûmes droit aux totalitarismes fasciste, communiste et national-socialiste, qui firent franchir à l’espèce humaine un nouveau palier dans la systématisation du mal, du mensonge et de la bêtise démentielle. Aujourd’hui encore, hélas ! l’absolue véracité de cette vieille parole de sagesse est plus que jamais d’actualité avec la domination, ou la propagation, des totalitarismes progressiste et islamique (ce dernier, certes, se trouvant être également une résurgence du fanatisme religieux sous son aspect le plus sanguinaire et le plus dépravé). Et, pour finir, si par miracle les peuples européens parvenaient dans un proche avenir à vaincre de façon définitive ces deux idéologies synonymes d’aliénation mentale, de fanatisme psychotique et de sadisme décomplexé, nul doute que nous aurons affaire postérieurement, à un moment ou à un autre, avec les totalitarismes transhumaniste et libertarien. Ce qui nous ramène de la sorte, d’une étrange façon, et fût-ce sur un mode assez différent, aux manifestations absurdes et détraquées des deux révolutions susnommées, la française et l’anglaise, l’une avec son dépassement de l’« homme ancien » pour aller à marche forcée vers l’« homme nouveau », l’autre avec l’amplification d’un capitalisme obscène et malveillant. Bref, de quoi désespérer de cette fameuse « modernité » dont on nous rebat les oreilles depuis des décennies et des décennies, et de prendre en dégoût l’« intelligence » pathologique (relevant de l’égo) de l’espèce humaine qui, lorsqu’elle est coupée de l’intelligence du cœur (celle qui relève du Soi et nous relie à un éventuel divin), nous conduit irrémédiablement, d’une façon ou de l’autre, vers le pire de l’imbécilité, de la haine et de la folie, encore et encore, et ce, sans doute, jusqu’à la fin des temps terrestres.
En forme de conclusion, je dirai décidément que c’est sans regret aucun que je quitterai cette tragi-comédie d’ombre et de poussière — cet opéra de sang, d’or et de feu, dont la bêtise démentielle ne cessera jamais de m’étonner, bien que j’aie beaucoup appris sur le fonctionnement déréglé de l’âme humaine, l'âge aidant.
(10 février 2025)