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Réactions d'un réactionnaire 9

  • christophe lartas
  • 2 avr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 mai

Réactions d'un réactionnaire ( 2024-2025 ) 9



Hugues Capet (941-996), roi de France en 987, Charles Auguste Steuben
Hugues Capet (941-996), roi de France en 987, Charles Auguste Steuben

Réactions d'un réactionnaire 9


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Comment ne pas ressentir une pointe d’envie et d’amertume lorsqu’on assiste au discours d’investiture du 47e président des États-Unis, Donald Trump, avec ses rêves de grandeur et de conquête spatiale, son volontarisme politique en matière de lutte contre la religion woke et l’immigration invasive, le sentiment de sa prééminence sur les affaires de ce monde, quand on fait le parallèle avec les discours des trois derniers Premiers ministres français, ou les sempiternels discours filandreux, progressistes et européistes, du foutriquet Emmanuel Macron ? Mais c’est ainsi, je ne suis pas américain, je suis français — et je devrais donc subir jusqu’à la mort la médiocrité, la bassesse, la veulerie et la bêtise, des politicastres français de ces temps, dont pas un ne croit réellement désormais (et ce, sans nul doute, depuis la disparition prématurée de Georges Pompidou), à l’exception peut-être d’un Eric Zemmour, que la France puisse redevenir la France d’antan — c’’est-à-dire une grande nation parmi les plus grandes nations, avec tout ce que cela implique de foi en soi-même et en son histoire bimillénaire, l’une des plus épiques et grandioses du monde (si nous avions un équivalent d’Hollywood en France, plutôt qu’une industrie cinématographique désormais entre les mains du Boboland, le soft power de la France serait énorme, eu égard à la quantité de personnages historiques dont nous pourrions raconter l’histoire, réaliste ou romancée, au monde entier).


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Étant issu d’un milieu ouvrier, il est vrai que je fus jadis, de mes treize à dix-huit ans précisément (ah! la folle jeunesse), un marxiste-léniniste pur et dur, et même un parfait et anachronique stalinien, quoique je fusse déjà, dans le même temps (mais je n'aurai réalisé cela, de façon consciente, que bien des années après), un réactionnaire de la plus belle eau, car réactionnaire-né, et donc méprisant ou haïssant très tôt les ambiances festives et conviviales de l’Occident décadent, son fétichisme droit-de-l’hommiste et humanitariste, sa bien-pensance de gauche et de droite, et, surtout, et au-dessous de tout (cela advint dès après l’élection du funeste François Mitterrand), son laxisme judiciaire et sa criminophilie portées en majesté par le ministre de la Justice d’alors, Robert Badinter, pompeux imbécile infatué de soi, assuré de son bon droit, car persuadé d’appartenir au camp du bien, autrement dit à la gauche folle.


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Le réactionnaire viscéral que je suis pourrait-il encore de nos jours se situer, par moments, plus ou moins à gauche, alors que le mythe d’un certaine « justice sociale » défendue par cette dernière n’est plus crédible depuis des décennies, sinon depuis l'origine, c'est-à-dire la Révolution française ? Assurément non. Suis-je pourtant un authentique homme de « droite » ? Je ne le pense pas non plus, même si, pour ceux qui me liraient ou m’écouteraient, on me classerait facilement à la droite de la droite, c’est-à-dire à l’extrême-droite, non selon les critères idéologiques des progressistes (là, pour le coup, on me situerait à l’« ultra-droite »), mais par référence à une droite à peu près « classique ».



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