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Fragments métaphysiques 7

  • christophe lartas
  • 8 févr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 juin

Fragments métaphysiques ( 2024 - ) 7



Traversées, collage Nathalie Géraux, 2024
Traversées, collage Nathalie Géraux, 2024

Fragments métaphysiques 7


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Lorsque j’écoute les arguments « scientifiques » de ceux qui veulent à tout prix réduire les Expériences de Mort Imminente à une sorte d’hallucination de confort ou de « shoot » physico-chimique, je ressens la plupart du temps, si ce n’est toujours, non seulement une impression de mauvaise foi et une hargne mesquine, émanant de leur part, qui ne me peuvent que me rendre fort suspects leurs soi-disant arguments, mais encore, de façon sous-jacente, comme une peur profonde de la possibilité qu’il y ait une vie après la vie ; à croire qu’une partie de leur âme appréhende vivement l’inconnu — l’incommensurable inconnu — qui découlerait d’une survie de la conscience.


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En revenir toujours aux questions fondamentales : n’est-il pas absolument incroyable qu’il y ait un univers ? les galaxies ? la nuit ? le jour ? le vent ? la mer ou le soleil ? Pourquoi une terre où poussent des arbres, des plantes et des fleurs ? N’est-ce pas tout simplement inconcevable ? Comment le néant eût-il pu engendrer tout cela ? Comment le vide pourrait-il créer la vie et l’esprit ? Le pur hasard, donc, décrètent les matérialistes réductionnistes ; pour moi, s’il n’y a pas de Principe primordial à l’origine de la création, j’y verrais dès lors plus volontiers l’intervention d’un mauvais démiurge, plutôt que celle du simple hasard. Au final, je jugerais cela sinon plus plausible, au moins plus cohérent, car, après tout, rien ne vient de rien (et, non, ces mots n'ont rien en commun avec le ex nihilo nihil matérialiste du poète latin Lucrèce).


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Si un Principe premier a sciemment créé le Yin et le Yang, ou, autrement dit, les principes féminin et masculin, ce n’est sûrement pas pour que la sexualité soit considérée sous l’angle du péché ou du mal par le biais d’une religiosité humaine pervertie par l’intellect et la partie sombre de l’ego ; à partir de là, j’estime que les trois « religions du livre » ont fait totalement fausse route en la matière, au contraire, par exemple, de l’hindouisme et du taoïsme, qui n’ont pas rajouté un salmigondis de nouvelles névroses au cerveau déjà bien détraqué, au point de départ, de l’espèce humaine.


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Dans le même ordre idées basé sur des principes contraires, je pose que nul être humain ne peut impunément nier, ou refouler, l’infrangible part de ténèbre qui vit ou sommeille en chacun de nous, la conséquence d’un tel comportement s’avérant, d’une façon ou l’autre, toujours désastreuse à court ou à long terme ; pareillement, et à l’inverse, nul être humain ne peut sans conséquence délétère nier, ou étouffer, la part impérissable de lumière qui vit ou repose en chacun de nous, courant ainsi le risque de n’être guère plus, toute son existence durant, qu’une poupée sans âme devenue le jouet ignoble et malfaisant du principe du mal.

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