Fragments métaphysiques 5
- christophe lartas
- 12 janv.
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Dernière mise à jour : 27 févr.
Fragments métaphysiques ( 2024 - ) 5

Fragments métaphysiques 5
17
En admettant que l’univers soit le fruit d’une création divine et, partant, ait une origine, un chemin, et une finalité, évoluant sous le sceau du sens et de la transcendance, à rebours de l’absurdité et de la contingence, cela n’enlèverait rien, pour ma part, à la cruauté et à l’injustice de la destinée qui, de tout temps, semble gouverner ce bas monde, fût-ce une parfaite illusion en regard des réalités supranaturelles.
18
Envisager de façon concrète l’éternité de sa propre conscience ne peut que déboucher sur un authentique vertige métaphysique ; d’ailleurs, si éternité il y a, quel pourrait être l’objectif suprême de cette conscience, sinon celui de se retrouver, à un moment ou à un autre, face à au Principe des principes afin d’aborder les prémices de la totale connaissance… ?
19
Je suis dubitatif sur la possibilité de la réincarnation des âmes quoique cette hypothèse, présente depuis la nuit des temps, paraisse davantage en phase avec certaines lois spirituelles de l’univers ; quoi qu’il en soit, le fait de devoir m’incarner à nouveau afin d’approfondir l’expérience de la vie ne m’enchante pas outre mesure.
20
Étrange comme beaucoup d’êtres humains (j’en fais partie) qui ne se considèrent aucunement comme des croyants entament régulièrement un dialogue avec Dieu, ou s’emportent contre lui jusqu’au blasphème (je suis expert en la matière), avec une familiarité dont ils n’useraient pas même avec leur proche entourage ; à croire qu’ils n’ont pas tort du tout, ceux qui affirment que Dieu est dans le cœur de chacun, et qu’on peut s’adresser à lui à tout instant.