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Les choses de l'esprit 6 (Spiritualité)

  • christophe lartas
  • 22 mai
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 juin

Les choses de l'esprit 6 (2024-2025) (Spiritualité)



Ciel avec nuages, Freepik images
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Les choses de l'esprit 6 (Spiritualité)


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Je n’irai pas jusqu’à dire que le célibat contraint de certains religieux provoque de façon automatique des actes de pédophilie ou de pédérastie puisque ces déviances sexuelles existent, semblent-ils, de toute éternité ; cependant, il n’en est pas moins vrai que cette situation contre-nature (le célibat et la chasteté contraintes) est inévitablement porteuse de toutes les déviations sexuelles possibles et imaginables, tellement la violation insensée des lois cosmiques (voire divines) amène à des déséquilibres pathogènes.


22


Si être un « sage » signifie vivre en permanence dans la sagesse, je ne crois pas qu’il ait existé un seul individu de ce genre sur terre, dût-il se nommer Siddhārtha Gautama, Jésus de Nazareth, Lao Tseu, Pythagore, Montaigne ou Socrate. La sagesse peut traverser à tout moment le cœur de chacun d’entre nous, fût-ce le cœur d’un fou ou d’un monstre ; elle peut même demeurer souvent, et longtemps, dans le cœur de certains. Mais la sagesse perpétuelle ne saurait être échue une fois pour toutes à un être humain, puisqu’elle n’est pas de ce monde, et, à proprement parler, nombre de sages faisant métier d’être sages ont finalement fini plus fous que les plus fous d’entre les fous.


23


Qui parmi nous, les gens de modeste condition, ne désirerait vivre une confortable vie matérielle et financière de bourgeois ou petit-bourgeois ? Il faudrait être d’une grande mauvaise foi pour nier cela, car cela est inhérent à la nature humaine. Cependant, lorsque l’on voit de façon concrète ce qu’il en est devenu de l’âme de ces innombrables boomers ou bobos qui ont eu l’heur de profiter des « trente glorieuses » ou de la « mondialisation heureuse », il est tout aussi vrai que le vide stupide et narcissique de ces âmes, uniquement tournées vers des plaisirs de vanité ou de consommation (avec l’obsession du tourisme en premier lieu), ne nous incitent guère, après réflexion, à nourrir des regrets exagérés quant à nos conditions de vie difficiles au point de vue matériel et financier : ou, pour être plus précis, nous souhaiterions volontiers bénéficier de leur grande aisance, mais sans pour autant avoir le moindre point commun avec leur esprit mesquin, creux et grégaire. Mais l’on peut tout de même supposer, je l’espère, que l’un ne va pas nécessairement avec l’autre, comme si quelque puissante loi universelle imposerait que, le plus souvent, le confort matériel et le bien-être qui en résulte, susciterait en contrepartie une vacuité plus ou moins vaste de l’âme — cette vacuité (ce vide intérieur) exigeant constamment d’être rempli d’objets extérieurs qui jamais, bien sûr, ne seront en mesure de cultiver une réelle, et essentielle, vie intérieure, la seule à même d’apporter une certaine sérénité mêlée de joie à la nature humaine.


24


Les jeunes gens, il est vrai, surjouent assez souvent la dureté de cœur, la méchanceté et la noirceur d’âme ; mais il est également vrai que les vieilles gens en font de même avec la tendresse, la bonté et la clarté d’âme.



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