Les choses de l'esprit 2 (Spiritualité)

Les choses de l'esprit ( 2024 - ) 2 (Spiritualité)

Ciel lumineux avec nuages, Freepik images

Les choses de l'esprit 2 (Spiritualité)

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La spiritualité, le mysticisme, l’ésotérisme, ont toujours donné lieu à nombre d’escroqueries et d’impostures ; mais aujourd’hui, avec la prise en main de la spiritualité, et de toutes ses variantes, par l’infâme classe libérale-libertaire bourgeois-bohème, l’imposture en la matière prend une tournure exponentielle et nous en arriverons bientôt, comme pour la littérature et l’art en général, à un dévoiement quasi absolu de ce domaine. Décidément, cette hideuse classe sociale est bien le symptôme vivant, et virulent, de cette « modernité » tout démence et décadence.

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J’ai beau ne plus me faire d’illusions sur l’âme humaine, je suis toujours stupéfait de voir le nombre de personnes, censées être le plus souvent « intelligentes », qui se prosternent en deux temps trois mouvements aux pieds de tel gourou ou supposé « maître de sagesse », de tel prophète ou prétendu « maître spirituel » ; alors qu’il leur suffirait, si elles avaient besoin de sages conseils, ou de se retrouver eux-mêmes, d’écouter cette voix intérieure — mystérieuse émanation venue d’on ne sait où — qui parle à tout instant à chacun d’entre nous, sans discrimination ou favoritisme d’aucune sorte.

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Le plus cruel de l’expérience humaine tient peut-être à ceci : il est en somme très simple pour chacun d’entre nous d’accéder à notre être profond, à notre seule et unique vérité intérieure qui est la seule à même de nous indiquer le chemin de vie, ou l’un des chemins de vie, plus vraisemblablement, qui nous est destiné ; il nous suffit pour cela d’écouter avec attention, sans carapace psychique aucune, la voix la plus intime de notre conscience, à savoir la voix du Soi (peut-être, ou sans doute, d’origine divine) ; néanmoins, il faut admettre que cette voix parfaitement salvatrice est couramment étouffée sous les mille et une voix discordantes, et si impérieuses, de l’ego, ce qui transforme cette « simple » tâche en quelque chose qui se révèle le plus souvent difficile, voire impossible, pour la plupart d’entre nous, eu égard à nos personnalités et caractères respectifs. Tel est donc, au final, l’implacable paradoxe de l’existence humaine : ce qui en théorie devrait s’avérer aisé, naturel, spontané : l’écoute de sa propre voix intérieure, s’avère, bien au contraire, tout le long de la vie, et pour nombre d’entre nous, l’exercice le plus obscur, le plus pénible, et le plus insurmontable, qui soit.

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Dans le domaine des cruels paradoxes, et sur un mode qui, seulement en apparence, semble plus léger, on peut également découvrir ceci, sauf à s’aveugler soi-même : l’homme ne peut vivre sans la femme, mais l’homme ne sait pas vivre avec la femme, et vice versa.