top of page

Nanofictions : J’abordai les rivages de Thulé au mois d’octobre

  • christophe lartas
  • 12 déc. 2024
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 janv.

Nanofictions ( 2024 - ) 4



Odilon Redon, Esprit de la forêt, 1887
Odilon Redon, Esprit de la forêt, 1887

Nanofictions 4


13


J’abordai les rivages de Thulé au mois d’octobre ; l’île étrange semblait peuplée de chênes gigantesques et de boules de granit qui ne l’étaient pas moins. Tout cela produisit au fond de mon cœur un suave sentiment de paix et de sérénité qui jamais plus ne me quitta.


14


Il m’était agréable de ramper dans la vase sur les rives du fleuve Mississippi sous la forme d’un superbe alligator vert-de-gris, sous le soleil déclinant et rosâtre, à la tombée du jour. Pour le coup, songeais-je sans doute obscurément dans les strates les plus enfouies de ma conscience, cette incarnation terrestre ne m’écœurera point jusqu’à la folie.


15


C’était tôt, le matin, lorsque je vis du haut de ma forteresse de granit rose les troupes ennemies envahir la cité antique de Carcassonne ; l’armée du roi fou avait été totalement défaite. Le peuple allait en payer les conséquences le long de sept siècles.


16


La montagne s’ébranla soudainement, puis s’élança sur les mégalopoles alentour ; ce fut une destruction abominable de toutes choses, un génocide comme jamais on n’en vit, même sous le règne des mollahs sanguinaires.


bottom of page