Fragments métaphysiques 3
- christophe lartas
- 12 déc. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 janv.
Fragments métaphysiques ( 2024 - ) 3

Fragments métaphysiques 3
9
Le vertige qui me saisit depuis toujours lorsque mon imagination s’emballe et s’essaie à concevoir clairement ce que pourrait être la manifestation de la divinité — d’un Principe primordial au-delà de toutes les conceptions anthropologiques créées par l’homme au long des millénaires. Finalement, j’en reviens chaque fois à la vision plus simple, mais non moins vertigineuse, d’un esprit divin animant toute chose, de façon à la fois immanente et transcendante. Bref, je rentre dans le rang.
10
Passé la quarantaine d’années, l’idée de ma mort m’importait de moins en moins, tellement le dégoût de ce monde, et de l’incarnation, m’a toujours habité. Et ne voilà-t-il pas que, poussé par la force des choses, et l’ expérimentation personnelle de phénomènes « paranormaux », j’en viens désormais à envisager le plus sérieusement du monde, voire parfois comme une évidence inéluctable, la survie de ma conscience après la mort.
11
Il faut se rendre à l’évidence, s’il y a une Source divine à l’origine de tout, celle-ci ne fait aucune différence entre un Staline et un François d’Assise, un Hitler et un Jean de la Croix, un Gengis Khan et un Siddhārta Gautama, car au-delà de l’ego de chacun, il aime chacune des âmes dont il a permis la création — et seules ses âmes se jugent elles-mêmes, de façon lucide, donc implacable, lorsqu’elles rejoignent l’autre rive. La Source divine, elle, ne saurait être que compréhension totale et miséricorde.
12
Il ne saurait y avoir d’« élus » en matière spirituelle. Si la divinité signifie « amour universel et inconditionnel », comme semble l’indiquer les témoignages de ceux qui ont réellement vécu une NDE, tout individu se prévalant d’être « choisi » par l’hypothétique Très-Haut doit être traité sinon en imposteur, du moins en narcissique pathologique.