Fragments métaphysiques 2
- christophe lartas
- 4 déc. 2024
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Dernière mise à jour : 21 janv.
Fragments métaphysiques ( 2024 - ) 2

Fragments métaphysiques 2
5
Celui qui voudrait établir le règne de la Justice sur la Terre entière passé l’âge de vingt-cinq ans, celui-là est un fou ; qui cherche le triomphe de la Justice sur la Terre la trouvera rarement, sinon jamais, et sombrera dans un désespoir et une amertume perpétuelles. S’il est quelque part une véritable justice en cet univers, elle ne saurait être que dans une dimension totalement différente de celle-ci, dans l’au-delà et l’éternité.
6
Je ne crois pas à une sagesse permanente possible dans le cœur de l’homme, donc, je ne crois pas aux « sages ». La sagesse n’est aucunement l’apanage d’un certain type d’homme, elle peut traverser ou imprégner à chaque instant l’âme de tout un chacun. On a vu nombre de gourous et de mystiques être finalement possédés, de façon sordide, par la partie basse de l’ego, comme on a souvent vu, inversement, nombre d’individus dévoyés parvenir, après bien des errements, à une certaine forme de sagesse.
7
Ce qu’oublient bien trop souvent les chrétiens édulcorés, matérialistes et aseptisés d’aujourd’hui (sauf, peut-être, ceux qui ont vraiment la foi), c’est que toutes les religions ont pour fondement des phénomènes mystiques, ou, pour le dire autrement, des phénomènes extrasensoriels. Tous les grands prophètes juifs étaient sans doute des médiums, les fondateurs du shivaïsme et de l’hindouisme ont dû être des yogis dotés de capacités « paranormales » hors du commun. Je n’ose imaginer les connaissances qu’ils ont pu acquérir, à force de sorties hors du corps ; néanmoins, l’homme demeure l’homme, d’où qu’il soit et de quelque temps qu’il soit, et toutes les perceptions extrasensorielles du monde ne feront pas de lui un saint homme, ni même un homme bon, si son cœur penche du côté du mal.
8
Le fait que le concept d’« infini » habite de tout temps le cœur de l’homme peut induire à penser, là encore, que l’éternité de l’âme dont parlent certains n’est peut être pas un tissu de mensonges, tellement cette notion apparaît comme étrangère à un monde semblant, de prime abord, seulement fondé sur la matière, l’éphémère et la mort.